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Les Migrants Africains Doivent Quitter Le Pays À Fin Mars, Affirment Les Autorités D’Israël

Israël a commencé à avertir des milliers de migrants africains.

Israël a commencé à avertir des milliers de migrants africains. Dimanche dernier, ils ont été informés qu’ils devaient quitter le pays d’ici la fin du mois de mars. Ils pourraient se retrouver en prison sinon.

Le 3 janvier dernier, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé la mise en œuvre d’un plan visant à expulser environ 38 000 migrants entrés illégalement dans le pays, principalement des Érythréens et des Soudanais.

Le plan controversé leur donne jusqu’à la fin du mois prochain pour quitter volontairement, sans quoi ils risquent la prison et l’expulsion forcée. La porte-parole de l’autorité de l’immigration, Sabine Haddad, a déclaré à l’AFP que les autorités avaient commencé à envoyer, depuis dimanche des lettres aux migrants les informant qu’ils avaient 60 jours pour quitter le pays volontairement.

Pour l’instant, les avis sont donnés uniquement aux hommes sans famille, ont déclaré les responsables. Le journal israélien Haaretz a rapporté que « toutes les personnes reconnues comme victimes de l’esclavage ou de la traite des êtres humains, et celles qui avaient demandé l’asile avant la fin de 2017, mais n’avaient pas reçu de réponse », n’étaient pas concernées par la mesure pour le moment. D’après le journal le nombre de migrants concernés par l’expulsion à court terme se situerait « entre 15 000 et 20 000 personnes ».

L’autorité offre à ceux qui acceptent de partir une subvention de 3 500 $, un billet d’avion et de l’aide pour obtenir des documents de voyage. S’ils ne partaient pas avant la date limite, la subvention serait réduite et des « mesures d’exécution » seraient prises contre eux et quiconque les employait, selon l’autorité. Israël fait référence aux dizaines de milliers de migrants africains entrés clandestinement dans le pays depuis l’Égypte voisine en tant qu’ « infiltrés ».

Les responsables israéliens reconnaissent tacitement qu’il est trop dangereux de renvoyer des Soudanais et des Érythréens dans leurs pays d’origine troublés, mais les médias locaux affirment que les déclarations ne spécifient pas où les migrants qui partent seraient envoyés. Les travailleurs humanitaires et les médias ont nommé l’Ouganda et le Rwanda, bien que les deux pays aient refusé d’être des destinations pour les migrants expulsés involontairement. L’opposition du public à ce plan a été lente à se développer, mais certains pilotes de ligne israéliens auraient déclaré qu’ils ne participeraient pas à des déportations forcées. Les universitaires ont publié une pétition et les survivants israéliens de l’Holocauste ont écrit une lettre ouverte à Netanyahou le mois dernier pour le supplier de reconsidérer sa position.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a appelé Israël à abandonner ce plan, le traitant d’incohérent et de dangereux. Une commission d’enquête de l’ONU de 2016 sur le régime de l’Érythrée a trouvé des crimes « généralisés et systématiques » contre l’humanité, et a déclaré que 5 000 personnes fuyaient le pays chaque mois. La Cour pénale internationale a inculpé le président soudanais Omar al-Bashir pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide liés aux tactiques anti-insurrectionnelles de son régime dans le conflit du Darfour.

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