Un utilisateur de Facebook, Richard Henshaw, a raconté l’histoire déchirante d’une femme poignardée par son mari, qui l’a hanté pendant des jours. Lisez ci-dessous :
Cette histoire m’a hanté pendant des jours. Une histoire si brutale et écœurante ! Mais quand une histoire me hante, je ne la fuis pas. J’y fais face en la racontant. Et c’est une histoire que je raconte avec beaucoup d’émotions fortes. J’ai les larmes aux yeux.
C’est l’histoire de quelqu’un que je connais !
La femme la plus compréhensive que j’ai connue, mariée à l’homme le plus violent que je connaisse. Funeste !
Un tortionnaire, excessif. Avec des airs de mégalomane.
Un mariage fait en enfer.
Tous les jours, ses larmes touchaient tout le quartier. Chaque nuit, le quartier restait éveillé à cause d’elle. Ils avaient dû intervenir dans beaucoup de leurs bagarres. Tout le monde pouvait percevoir cette odeur de putréfaction désagréable qu’il dégageait.
« C’est une affaire de famille », criait-il aux gens qui venaient les séparer. « Vous, devez vous occuper de vos affaires et me laisser régler mes affaires familiales ».
Elle était prisonnière de ce monde. De dépression ! D’échec ! Elle souffrait agoraphobie et était solitaire. Elle avait deux enfants adorables. Ils étaient ses espoirs.
Des amis lui avaient dit de prendre de la distance. De quitter ce mariage, mais elle disait qu’elle restait à cause de ses enfants.
« Je veux qu’ils aient un père, pour grandir dans un foyer maison complet. Ça va briser leur mental si je pars », disait-elle toujours. Elle est restée.
Elle avait accepté de faire le sacrifice pour ses enfants, par amour pour eux.
Mais alors, quel était le sens de l’amour ? Est-ce lorsque nous continuons à tenir notre part du marché alors que les gens que nous aimons se comportent avec légèreté et sans aucun sérieux ?
Quel plaisir y a-t-il dans cela ? Vient-il du fait que nous continuons à nous sacrifier, alors que les gens pour qui nous faisons ce sacrifice ne se soucient pas de nous ?
Est-ce que nous devons continuer à aimer et à nous sacrifier alors que les personnes que nous aimons ne se soucient pas de nous ?
Pourquoi continuons-nous à nous accrocher à la mauvaise personne, sans avoir la force de la quitter ?
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Pourquoi perdons-nous notre santé mentale en cherchant l’acceptation ?
Elle n’arrêtait pas de dire : « Il changera. Je prie pour lui. Un jour, il changera et sera un homme bon ». L’espoir de changement était une illusion.
Et puis il y a quelques jours, c’est arrivé. Le changement est enfin arrivé, pour elle, pour eux.
Il était 2h du matin. La rue était silencieuse. Le silence se mêla aux voix de la ménagerie. Et nous avons eu des sentiments de paix. Ça sentait comme les premières pluies d’été.
Nous l’avons entendue crier. C’était un cri qui inspirait la peur, le désespoir.
Sa voix baissait au fur et à mesure. Ce n’était pas le cri habituel. Tout le quartier s’est réveillé. Qui a déjà pensé qu’une voix solitaire pouvait réveiller le monde ? Mais tout le monde s’est réveillé à son cri.
Et quand nous avons couru la voir, elle était là par terre. Elle baignait dans son propre sang. Ses intestins sortaient du trou dans son ventre. Ses deux enfants pleuraient amèrement à côté d’elle.
J’ai regardé le sang, pourpre violet. Je frissonnais.
« Ce qui lui est arrivé » ? « I-i-i-i-il m’a poignardé », a-t-elle crié en sanglotant ! « Jésus ! Où est-il » ? « I-i-i-i-i-…. ». Elle ne pouvait plus parler.
La vie la quittait. Elle était en train de mourir.
Avez-vous déjà vu quelqu’un mourir ? C’était un cauchemar. Les larmes ont trempé mon visage. Je tremblais.
Les voisins ont cherché son mari dans toute la maison, mais ne l’ont pas trouvé. Il s’était échappé. On ne l’a pas vu jusqu’à aujourd’hui.
Nous avons essayé de la sauver. Le premier hôpital où on l’avait emmenée l’avait rejetée. Ils savaient que c’était un cas désespéré.
« Le sang ne coule plus dans mon corps ooo… S’il vous plaît, aidez-moi à prendre soin de mes enfants », disait-elle en pleurant, sur la route de l’hôpital général.
Les larmes ont inondé les yeux de tout le monde.
« Rien ne va t’arriver, ok. Tu ne vas pas mourir et laisser tes enfants ». Nous lui avions dit.
Puis, silence ! Elle est morte en chemin, avant même d’arriver à l’hôpital général.
Sa mort me hante toujours, me donne toujours des cauchemars. Ça me fait toujours pleurer. Je tremble encore quand je vois les photos sanglantes dans mon téléphone et quand je me souviens d’elle.
Je souhaite qu’elle parte. J’aurais tant aimé qu’elle quitte cette relation abusive. Et je sais qu’elle le souhaite aussi dans l’au-delà.
Reposes en paix, bonne femme !
Dites non aux relations abusives !
