dans

Alassane Ouattara, Président Ivoirien, Crée Son Nouveau Parti Unifié

La Côte d’Ivoire prend un nouveau virage politique !

Le président ivoirien, Alassane Ouattara n’a pas encore clairement fait part de  ses intentions en ce qui concerne la présidentielle de 2020, mais lundi dernier, il a parlé de « transférer le pouvoir à une nouvelle génération ».

Lundi 16 juillet 2010, deux ans avant la prochaine élection présidentielle, la Côte d’Ivoire a accueilli un nouveau-né politique, le « parti unifié » du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Et c’est l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara qui présidera ce parti.

C’est un grand hôtel de la métropole Abidjan qui a accueilli « L’assemblée générale constitutive » de ce parti, dans l’après-midi du lundi. Au terme de discussions qui ont duré environ 1 heure, les statuts du nouveau parti unifié ont été adoptés à l’unanimité par les délégués de plusieurs partis politiques et des personnalités. Un communiqué a rapporté qu’Alassane Ouattara était le seul candidat en lisse pour la présidence du parti, c’est donc tout naturellement qu’il a été choisi pour assumer cette responsabilité.

La création définitive du RHDP sera chose faite après un « congrès constitutif » prévu pour se tenir dans les prochains mois, avant la fin de l’année, d’après un responsable.

Le PDCI est mécontent !

Cette assemblée générale constitutive du parti RHDP intervient une semaine après un remaniement ministériel. Dans ce parti unifié, on retrouve le Rassemblement des Républicains (RDR), le parti qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), représenté par six députés et présidée par Albert Toikeusse Mabri, et des personnalités d’autres partis.

Pour l’heure, l’un des deux grosses pointures de la politique ivoirienne, membre de la coalition au pouvoir, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), reste opposé au RHDP, n’étant pas satisfait par les conditions de l’alliance proposée. Le PDCI voulait absolument que pour la prochaine présidentielle, le candidat unique du RHDP, soit une personnalité membre du PDCI, avant de s’engager dans l’union. Malgré que le PDCI ait apporté son soutien à Alassane Ouattara aux dernières élections présidentielles, le président du RDR a rejeté cette condition du PDCI.

Néanmoins, plusieurs élus et cadres ont décidé de suivre le nouveau mouvement. Une bonne douzaine d’entre eux ont eu des postes ministériels dans le nouveau gouvernement du président Ouattara.

Le président Ouattara a lancé un appel public au président du PDCI, Henri Konan Bédié, devant les sympathisants du nouveau parti RHDP.

Tout en revenant sur les combats menés ensemble, lors de la crise post-électorale de 2010-2011, combat duquel ils sont sortis vainqueurs face à l’ancien président Laurent Gbagbo, pour clore la décennie de crise politico-militaire des années 2000, Alassane Ouattara a affirmé : « Nous devons rester unis. Voilà mon message pour mon aîné ».

Guy Kanga, secrétaire d’une section PDCI à Bouaké – la deuxième ville ivoirienne a confié à l’AFP, lors de l’assemblée générale : « Moi, je suis pour le rassemblement. Il faut poursuivre les discussions entre les deux présidents, Bédié et Ouattara. Nous ne souhaitons plus vivre la guerre chez nous ».

Situation confuse !

Des personnalités qui se disent être membres de trois partis politiques mineurs ont aussi adhéré au RHDP : l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI, 3 députés), le Mouvement des forces d’avenir (MFA) et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT).

Ces trois petits partis traversent une situation bien floue, car leurs directions ont déclaré être opposées au RHDP. Finalement, nous avons assisté à quelques désaccords plus tard, avec des tentatives de renversement en interne. Actuellement, les membres de ces partis sont devant les tribunaux pour régler leurs désaccords. Notons que certains des rebelles ont été nommés dans le nouveau gouvernement du président ivoirien.

Sylvain N’Guessan, politologue et directeur de l’institut de stratégie d’Abidjan, a expliqué : « Il ne serait pas tout à fait exact de parler de parti unifié, étant donné que le RDR a seulement recueilli le soutien de partis satellites qui ne représentent en fait qu’une petite partie de l’électorat. Ce n’est pas ça le rêve du président Ouattara. Il a réussi à obtenir l’adhésion des décideurs du PDCI, mais la base du parti n’adhère pas à son idée ».

Pierre Dagbo Gode, professeur de sciences politiques à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan a commenté : « Le RHDP est source d’un remue-ménage au sein des partis ivoiriens. A-t-il une chance sans le PDCI ? Avec ce qui se passe, personne ne remportera les élections de 2020 au premier tour » !

Parlant de cette élection, le président Ouattara a dit : « Le RHDP remportera la victoire ». Mais après, il a parlé de quitter le pouvoir à la fin de son deuxième mandat.

Il y a eu un concert d’applaudissements quand Alassane Ouattara a dit : « Le président Bédié et moi devons travailler ensemble pour transférer la gestion de la cité à la jeune génération ».

Alassane Ouattara, n’a jamais, jusque-là été clair au sujet de ses intentions de briguer ou non un troisième mandat en 2020. La nouvelle constitution de 2016 autorise seulement 2 mandats pour le président de la République. Néanmoins, il existe une ambiguïté juridique sur la question, en raison de l’énoncé des lois.

La semaine dernière, Alassane Ouattara avait informé qu’il se prononcera sur la question pendant son discours à la Nation le 6 août, la veille de la fête de l’indépendance.

Source : Lemonde.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Une Nigériane Etale L’histoire Du Commerce Des Esclaves De Sa Famille

Rihanna A Un Tout Nouveau Look : Elle Est Blonde